Tumeurs bénignes
Les tumeurs bénignes sont des tuméfactions locales au niveau de la poitrine. Elles ne peuvent en soi faire de mal, mais lorsqu’on ne parvient pas à les différencier des tumeurs malignes, il faut quand même les enlever par une opération. Bien qu’il existe une très grande variété de lésions bénignes, les problèmes évoqués ci-dessous sont les plus fréquents.
Maladie fibrokystique
Ces tuméfactions sont causées par une accumulation de liquide dans des kystes (vésicules) plus ou moins grands. Ce syndrome survient généralement dans le cadre d’un sein fibrokystique ou de la maladie de Reclus. Cette affection touche à peu près un tiers des femmes avant la ménopause. Une des plaintes typiques est le gonflement, parfois douloureux, lors de la deuxième partie du cycle menstruel (les deux dernières semaines). L’accumulation de liquide est parfois limitée à des formations microkystiques, sans être apparente. Dans d’autres cas, les accumulations de liquide deviennent palpables. On les appelle alors « kystes ». Les petits kystes peuvent diminuer de volume après les menstruations, alors que les grands kystes (pouvant avoir un diamètre de plusieurs centimètres) peuvent persister tout au long du cycle menstruel. Lorsqu’ils donnent lieu à des problèmes, ils peuvent facilement être vidés par ponction sous guidage échographique. Le risque de cancer du sein n’est pas augmenté tant que la paroi des kystes ne contient pas de cellules ayant un haut degré de division.
Dilatation des canaux galactophores
Cette affection consiste en une dilatation des canaux galactophores, qui sont par ailleurs entourés de cellules inflammatoires. Des substances visqueuses s’accumulent dans les canaux galactophores et peuvent parfois être aperçues au niveau du mamelon. Avec le temps, une cicatrice de tissu conjonctif se développera et aura tendance à pincer les canaux galactophores, ce qui peut entraîner une inflammation et des douleurs.
Fibroadénome
Cette tumeur est très fréquente. Les fibroadénomes sont durs et clairement délimités. Ils peuvent très facilement être retirés par une intervention chirurgicale. Ils sont très mobiles et paraissent être constitués de lobes quand on les touche. Les fibroadénomes sont composés de cellules épithéliales et de tissu conjonctif. Dans de très rares cas, les fibroadénomes peuvent croître extrêmement vite.
Papillomes
Les papillomes sont des tumeurs bénignes qui se développent dans les tubules glandulaires. Ils se forment autour d’un axe de tissu conjonctif avec des vaisseaux sanguins au centre. Des cellules épithéliales se mettent à proliférer tout autour. Les papillomes solitaires apparaissent généralement dans un des grands canaux sous la plaque aréolo-mamelonnaire (PAM). Ils peuvent se présenter sous forme de plusieurs petites excroissances qui se trouvent dans les petits canaux au plus profond du tissu glandulaire mammaire. Les papillomes multiples ont un peu plus tendance à faire l’objet d’une dégénérescence maligne.
Cicatrice radiaire
Lors d’un dépistage mammographique efficace, le radiologue peut parfois apercevoir une lésion en forme d’étoile. Cette lésion peut avoir l’apparence d’une tumeur maligne. En réalité il s’agit de tissu cicatriciel qui se rétracte, attirant vers lui les tissus avoisinants, et produisant ainsi cet aspect particulier.
Microcalcifations bénignes
Les microcalcifications bénignes sont de petites calcifications de la glande mammaire qui sont généralement découvertes par hasard lors d’une mammographie. Le radiologue est souvent capable de déterminer s’il s’agit d’une lésion bénigne ou non. Les microcalcifications se forment souvent parce que le lait stagne dans les canaux galactophores, par un processus de calcification. En cas de doute, toutes les calcifications doivent être retirées et examinées au microscope.
Nécrose Adipeuse
Il s’agit de zones généralement petites, mais parfois aussi plus grandes, dans lesquelles le tissu adipeux (la graisse) meurt suite à une interruption de l’irrigation sanguine locale, généralement après un traumatisme local, comme un accident de la route.